CAGLIOSTRO, ALEXANDRE COMTE DE

( 1743-1795) MAGICIEN ET ALCHIMISTE ITALIEN

Le comte de Cagliostro était en réalité un aventurier palermitain du nom de Giuseppe Balsamo.

Après être entré en qualité de novice dans le couvent des Fatebenefratelli de Caltagirolle en 1756, il le quitte et l'on perd ses traces pendant douze ans.

Toutefois on connaît la date de son mariage: en effet, il épouse à Rome en 1768 Lorenza Feliciani, avec laquelle il entreprend de nombreux voyages en Europe sous diverses identités.

Il prend définitivement le nom de Comte Cagliostro à partir de 1776, année où sa présence est attestée à Londres. C'est en Angleterre que, après avoir fréquenté les maçonniques, il décide de créer une nouvelle loge d’inspiration égyptienne dont il devient le chef.

Avec son nouveau rang de maître, il visite de nombreux pays européens fondant de nouvelles loges et se faisant apprécier comme philosophe occulte, médecin thaumaturge et voyant.

A la suite d'un vol dont il est injustement accusé, il est emprisonné quelque temps à la Bastille. On le retrouve ensuite à Londres puis, à partir de 1789, à Rome

Son activité Esotérique et maçonnique (il fonde également une loge a rom) éveille les soupçons des autorités pontificales et le Saint office le poursuit comme hérétique et le condamne à mort (1791). L'intervention du pape transforme la condamnation à mort en peine de prison à perpétuité. La dureté des conditions de vie dans la prison du fort de San Leo mène Cagliostro au bord de la folie et provoque sa mort.

Le Comte de Cagliostro est connu surtout comme un grand thaumaturge: c'est en effet dans ce rôle qu'il a été accueilli par les princes et les puissants. Il exerce l'art médical surtout à partir de 1780 après s' être établi à Strasbourg.

Les années précédentes il s' était plutôt consacré à des séances médiumniques et à l'alchimie.

Contrairement à ce qu' affirment certains, l' on ne peut considérer Cagliostro comme un simple charlatan: cet individu extraordinaire associait un grand pouvoir de séduction et de solides connaissances en médecine et en pharmacopée. Bien que n'ayant pas contribué d'une manière significative aux progrès de la science thérapeutique, il sut utiliser avec intelligence les préparations que la science de l'époque mettait à sa disposition.

Le secret de son succès fut probablement l'action combinée de thérapies fondées sur la suggestion et de traitements médicaux : à la question de savoir comment les mêmes médicaments pouvaient avoir un effet lorsqu'il les administrait et rester inopérants lorsque d' autres les donnaient, il aurait répondu que cela dépendait du « toucher » du maître, du secret qu'il conservait dans son cœur.

Bien qu'il ait fréquenté la haute société, il consacra beaucoup de temps, d'énergie et d'argent aux pauvres et aux nécessiteux, soignant gratuitement les indigents qui en avaient besoin, travaillant sans repos des premières heures du matin jusqu ' à tard dans la soirée.