Le moule à dagyde doit être préparé pour le praticien, ou par celui-ci. Les moules traditionnels sont constitués d'un alliage de bronze et des sept métaux planétaires, Or pour le Soleil, argent pour la Lune, étain pour Jupiter, cuivre pour Vénus, mercure pour Mercure, plomb pour Saturne et fer pour Mars. Les moules de ce type sont très onéreux et doivent être confectionnés par un fondeur professionnel, ils ont par contre l'avantage d'être durables et parfaitement conformes à la tradition. 

Si l'opérateur désire faire exécuter un tel objet, il devra au préalable confectionner une statuette parfaitement réalisée en argile ou en cire de joaillier, ce prototype sera ensuite envoyé chez un mouleur qui réalisera le model du moule, puis chez le fondeur qui se chargera de la coulée. Le demandeur devra exiger du fondeur que la fonte soit effectuée en Lune ascendante, entre le premier quartier et la pleine Lune, en général dans les trois jours qui précèdent la dite pleine Lune. On conçoit que cette procédure ne soit pas d'une grande simplicité.

Un autre procédé, plus moderne est constitué par la réalisation d'un moule souple en matière synthétique comme par exemple de l'élastomère, ou tout autre produit de moulage utilisé en joaillerie

Bien que le matériau ne soit pas traditionnel, il offre l'avantage d'être neutre et parfaitement conforme à l'usage projeté. La fabrication d'un tel moule est facilement exécutable par le praticien lui même.

Fabrication d'un moule en matière synthétique :

La fabrication d'un moule en matériaux synthétiques est très facile d'exécution. Le moule est en deux parties, une face avant et une pièce arrière si le model choisi n'est pas trop complexe. Le type de matériau utilisé étant souple, un moule plus complexe, facilitant les contres-dépouilles est inutile.

1 ère phase :

Le praticien exécutera un modèle en cire à modeler (type plastiline), matériau très facile à manipuler, utilisé notamment par les bijoutiers et maquettistes pour l'exécution de leurs projets. Ce model sera de sexe masculin, il est en effet inutile d'exécuter deux 'types de statuette, une féminine et une masculine, puisque la dagyde de cire résultante pourra être modifiée par ablation des organes mâles, pour la transformer en structure féminine! Le prototype devra donc être d'aspect androgyne, la ressemblance étant très secondaire, seule la forme anthropomorphique étant essentielle. Les puristes pourront néanmoins préparer deux modèles, seul le budget intervient à ce niveau. La statuette en pâte à modeler étant prête, on fabriquera une petite boîte en carton de dimensions légèrement supérieurs à celle du modèle. On placera la statuette dans cette dernière en ménageant un espace d'environ 1,5 cm par rapport au fond.

Voire illustration ci-après.

La statuette étant en place, on passera à la fabrication du moule proprement dit. Celui-ci pourra être exécuter en élastomère, produit neutre, souple, et d'une grande robustesse. Un tel moule fera un usage d'assez longue durée (entre trois et cinq ans selon le rythme d'utilisation). Le produit se présente sous forme d'une pâte fluide dans laquelle on incorpore un durcisseur (voire notice du fabricant). Dans un premier temps on coulera une quantité de produit suffisante Pour remplir la moitié inférieure du moule (voire illustration), on laissera durcir ( en général douze heures sont suffisantes), puis on enduira le pourtour de la statuette et le dessus du demi-moule ainsi constitué, de manière que le produit constituant la partie supérieure n'adhère pas à celle du dessous (le produit pouvant prendre sur lui-même).

Dès que l'ensemble sera complètement durci, on déchirera la boite en carton devenu inutile et on séparera les deux parties du moule. Ayant retiré le modèle, les deux parties pourront de nouveau être assemblées et maintenu ensemble par deux ou trois bracelets de caoutchouc, pour servir dès que l'on en aura besoin. Il suffira pour fabriquer une dagyde de préparer un mélange de cire et d'argile que l'on fondera au bain-marie et de verser lentement le mélange dans le moule. Après refroidissement (environ trente minutes), on Pourra séparer les deux demi moules, la statuette est prête pour la phase de préparation suivante.

2ème phase :

La statuette sortie du moule sera ébarbée sur le pourtour, car le mélange de cire a tendance à se glisser dans les interstices. Ceci effectué, on chauffera (flamme du gaz ou d'une bougie) un clou de charpentier de 10 à 12 cm de long, d'un diamètre de 6 mm. Ce clou sera enfoncé progressivement verticalement, puis retiré rapidement, dans la tête de la statuette jusqu'à une profondeur de 5 à 6 cm. La cavité ainsi formée, correspondant grossièrement à l'emplacement de la colonne vertébrale, est destiné à recevoir le condensateur planétaire et les éléments corporels du sujet cible. Une fois remplie, cette cavité sera obturé par une boulette de cire d'abeille légèrement ramollie à la chaleur. On passera ensuite une pointe de couteau chauffé pour bien sceller le bouchon afin d'éviter toute fuite.

Conseils traditionnels pour la coulée d'une dagyde.

L'opérateur désireux de préparer une dagyde doit observer scrupuleusement les conseils ci-après :

-La coulée d'une dagyde se fera le soir après le coucher du Soleil.

- La période idéale se situant en Lune ascendante. Du troisième jour après la nouvelle Lune jusqu'au moment de la pleine Lune.

- La préparation se fera à l'abri de la lumière solaire et de la lumière électrique. On opérera à la seule lumière des cierges, ou à la rigueur d'une lampe à pétrole.

-Au démoulage, la dagyde ne doit pas être exposé à la lumière, sauf celle des cierges, il en va de même durant toutes les manipulations rituelles.

-Après démoulage, on enveloppe chaque dagyde dans un morceau de tissu opaque et isolant (l'idéal étant un morceau de soie). La, où les dagyde, seront entreposées dans un endroit sec, pas trop chaud, une boîte en bois ou un tiroir conviennent parfaitement. Elles seront ainsi disponibles pour un emploi ultérieur, rien ne s'oppose à préparer plusieurs dagydes et à les stocker, du fait de la neutralité de leur fabrication.